L’œuvre Accidentelle

J’avais envie d’écrire, peut-être même besoin…

Oui, j’aurais aimé célébrer l’Été qui enfin s’est installé.

Mais rien à faire, ma page reste aussi vide que le ciel qui de son bleu ardent nous enjoint à rester discret, à l’ombre, au frais.

Et bien soit ! C’est donc à l’ombre que j’écrirai !

D’un vieux chêne ou d’un bosquet ; au bord d’un lac ou d’un ruisseau ; seul ou en compagnie des oiseaux tout comme moi engourdis.

Peut-être finalement vais-je rester là allongé ; caressé par la brise.

Celle là même qui, telle les soufflets d’un orgue colossal, active les feuilles des arbres devenant un chœur au chant des cigales invisibles.

Celle là même qui, sans conscience aucune, dirige d’une main habile le lent ballet des tournesols dorés.

Alors, seul au bord de mon lac je suis heureux,

Car face à tous ces artistes involontaires, qu’ils soient feuilles, oiseaux, cigales, tournesols, brise ou bien cieux, moi je contemple à l’ombre cette œuvre qui l’espace d’un instant n’existe que pour moi.


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