
Des fois il ne se passe rien. Rien de notoire, rien d’extravaguant. Le temps se contente de passer paresseusement sans prétention aucune. Ces moments privilégiés sont de ceux que je préfère et ce pour une simple raison : quand on peut se contenter du simple temps qui passe sans éprouver la moindre culpabilité, sans l’urgence d’occuper ce temps, c’est qu’on est en paix et que rien ne saurait nous troubler.
Je laisse le soin de s’agiter et de s’éparpiller en vaine paroles à ceux qui ont des choses à se prouver. Ceux qui en rentrant de vacances sont fiers de dire à qui veut bien l’entendre qu’ils ont fait maintes et maintes choses, visité l’intégralité d’un département, le moindre centimètre carré d’une ville. Personnellement je m’amuse même particulièrement de leurs réactions lorsque, quand on me pose la question de ce que j’ai fait pendant mes vacances ou mon weekend, je me contente de répondre que je n’ai rien fait ou que je me suis simplement reposé. Leur visage ne manque pas de se teinter de la surprise de celui qui ne comprend pas que l’on puisse ainsi gâcher son temps libre.
Mais au final, qui de celui qui éprouve le besoin permanent de se justifier de vivre ou de celui qui vit simplement est le plus libre ?