Le retour du printemps et la peur de l’ombre. (…et Sénèque)

Il adorait le printemps. Sous toutes ses formes il embrassait cette douce saison. La Nature qui sort de sa torpeur, qui tranquillement regagne ses couleurs. Le temps qui par le lent allongement des jours tend à être plus clément. La douce chaleur du Soleil réchauffe son corps et son cœur.
Mais alors que son dos se réchauffe, que la journée passe, l’ombre devant lui grandit et de ce fait l’obsède de plus en plus. De toutes les splendeurs et douceurs printanières, rien ne subsiste que l’ombre. Les couleurs se fanent, les oiseaux se taisent, même l’air semble se refroidir… Et l’ombre, elle, grandit.
Si seulement il se retournait. Il se rendrait compte que dans son dos le Soleil brillait encore d’un rougeoyant crépuscule et que cette ombre grandissante, c’était la sienne…

« Nous sommes souvent plus effrayés que blessés ; et nous souffrons de l’imagination plus que de la réalité. »

Sénèque


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